L'Otan reclame des efforts contre le crime et la corruption dans les Balkans France_Presse - 2003/9/5
Le secrétaire général de l'Otan George Robertson a demandé, vendredi à Sofia, aux futurs membres de l'Alliance atlantique dans les Balkans de faire davantage de progrès en matière de lutte contre les mafias, la corruption et pour l'Etat de droit.
Lord Robertson était dans la capitale bulgare, après la Hongrie, dans le cadre d'une "tournée d'adieu" dans les capitales des pays membres ou partenaires de l'Alliance atlantique, car il quittera son poste en décembre 2003 au bout de quatre ans de mandat.
"Les pays de l'Europe du Sud-est ont fait des progrès considérables ces dernières années pour remettre de l'ordre chez eux, mettre en oeuvre des réformes difficiles, mais nécessaires, et se rapprocher des structures euro-atlantiques", a-t-il dit à l'ouverture d'une conférence de deux jours sur la sécurité commune dans la région.
Ainsi, selon lui, la région "n'est plus exportatrice d'instabilité" et de conflits, mais "exportatrice de stabilité".
Mais, a-t-il dit, "les progrès doivent continuer. Les pays d'Europe du sud-est doivent continuer à construire la démocratie, extirper le crime et la corruption et établir l'Etat de droit. Ils doivent respecter leurs engagements internationaux et coopérer avec leurs voisins". En résumé, il leur faut, a-t-il souligné en référence aux comportements des anciens régimes communistes, "des hommes politiques qui regardent vers l'avenir et non vers le passé".
Les ministres de la Défense de Macédoine, Croatie, Albanie, Roumanie, Serbie-Monténégro et Turquie participent aussi à la rencontre de Sofia.
La Bulgarie et la Roumanie font partie des sept nouveaux Etats d'Europe centrale et orientale qui rejoindront formellement l'Otan en mai prochain à Istanbul.
La communauté internationale doit aussi s'investir davantage dans les Balkans, a demandé Lord Robertson.
Il a aussi encouragé la Macédoine - où il s'est félicité du soutien de l'Union européenne -, l'Albanie et la Croatie à mettre en oeuvre les réformes radicales pour rejoindre l'Alliance atlantique, celles de la justice, de la lutte contre la corruption et la criminalité et d'une refonte de "forces armées d'un autre temps".
De la même façon, "il y a peu de doute dans mon esprit" sur le fait que la Bosnie-Herzégovine et la Serbie-Monténégro rejoindront un jour le Partenariat pour la paix, un programme de coopération avec l'Otan, une fois qu'ils auront accompli toutes les réformes nécessaires, a-t-il ajouté.


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